Conduire le changement dans une organisation

Publié le par Didier BOUVET

Le coaching et la conduite du changement font dorénavant partie du langage courant. Nombreux sont les  professionnels de l’organisation, des systèmes d’information, les qualiticiens, les responsables des ressources humaines et d’autres encore qui font régulièrement référence à la conduite du changement dans leurs missions. Il n’est pas certain que leurs  dictionnaires respectifs revêtent une même réalité tant ces expressions sont utilisées hors de leur contexte de réalisation.

Le changement est au cœur du vivant 

Une  organisation fonctionne à la manière d’un organisme vivant cherchant son équilibre entre conservation et évolution. 
Nous distinguerons deux catégories  de changement, l’un qui entretient la performance d’une organisation et pérennise la structure en l’état, l’autre  qui s’attache à sa transformation en profondeur. 

Le coaching concerne plus particulièrement la dimension humaine du changement dès lors que de nouvelles orientations stratégiques sont décidées ou que des modifications organisationnelles doivent être  mises en œuvre. 
Le défi consiste à  modifier en  profondeur les façons de travailler ensemble.  
Le coaching, s’inscrivant dans  une approche globale et systémique de l’organisation, est une méthode  d’accompagnement des hommes et des équipes, respectueuse de  l’écologie de leur organisation qui leur  permet d’atteindre plus facilement  les objectifs qu’ils se sont fixés.

L’organisation du vivant : entre conservation et évolution

La dynamique d’évolution d’un organisme vivant est la  recherche et le maintien permanents d’un équilibre entre conservation et évolution qui obéit à une loi naturelle, celle de  l’homéostasie.
 Par analogie, nous dirons qu’une organisation humaine maintient tant bien que mal la performance que l’on attend d’elle en dépit des aléas. Cette capacité à conserver son intégrité par homéostasie  a sa contrepartie dans l’opposition au changement.
Or, l’imprévisible et l’aléatoire gouvernent nos univers spécifiques. S’en trouvent ainsi  affectés  tous les échelons de nos environnements politique, économique, écologique, social… et par voie de conséquence tous les types d’organisations :  administrations, entreprises, établissements médico-sociaux, associations.

 Placée devant des enjeux inédits et sans référence dans son  histoire, une organisation donnée  est placée devant une crise inéluctable qui va l’obliger à s’adapter à son nouvel environnement, à de nouvelles règlementations et à réussir ses impératifs de développement. 

Les hommes qui la composent vont devoir  inventer  de nouvelles  façons de faire ensemble.

Le changement s’impose : comment passer  à l’action ?

Les dirigeants ont  le  choix entre :

La logique de la réparation ou du maintien en l'état du système

Rassurante mais souvent en retard d’une représentation du monde, cette logique  maintient le système en l’état. Celle-ci conduit à faire toujours plus de la même chose pour réduire ou supprimer les dysfonctionnements, former et perfectionner pour faire toujours plus et mieux dans un système qui génère et alimente ses propres difficultés.
Les tentatives d amélioration et les  incantations au changement ne font alors qu’enfermer les acteurs dans un jeu  sans fin. Combien de fois avons -nous entendu  dire  « on a déjà tout essayé  mais les gens ne veulent pas changer. » Plus ça change moins ça change.

La logique de la crise et de la transformation 
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C’est elle qui gouverne les organismes vivants et admet l’émergence de solutions nouvelles. Elle engage sur  des voies inexplorées et opère des mutations irréversibles. Dans cette logique, les crises présentes et à venir sont vécues comme des opportunités pour changer les mentalités et les croyances, développer de nouvelles compétences comportementales et inventer de nouvelles solutions. 
Dans ce scénario, l’expérimentation et l’esprit créatif vont produire des effets inattendus, le  changement se produisant souvent  à un moment  où on ne l’attend pas.


Comment mettre en place une démarche de changement ?

S’agissant de la survie de l’organisation, le défi est de s’engager dans une bifurcation qui marque un changement de paradigme avec le système précédent tout en recherchant pour la structure et les hommes qui la composent un nouveau point d’équilibre.

Le défi est de   co-construire  un futur qui fait sens pour le collectif et pour les individus d'une organisation.

Une étape préalable devra être franchie pour  renforcer la cohésion des équipes de direction et d’encadrement autour d’une vision partagée du futur de l’établissement. 

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Quel est le défi à relever pour l’organisation ? Quelles sont nos contraintes et nos marges de manœuvre ? Comment voyons-nous la structure à moyen et long terme ?
Nos  valeurs fondatrices sont-elles un frein ou un atout dans une organisation reconfigurée ?
En quoi les changements à introduire  bousculent-ils les règles et les habitudes ?
Quel est le type de management souhaitable pour demain ? Comment  les  styles individuels de management devront-ils évoluer ?
Comment l’encadrement sera-t-il porteur d’une  nouvelle culture ? Quelles sont nos marges de progrès ?


Animer les équipes  avec les outils du coaching

Le coaching d’un projet de changement va permettre aux acteurs engagés d’exercer   un regard tout à la fois  impliqué et distancié du   système dans ses interactions internes et externes.

Le coach accompagne les équipes pour qu’elles réalisent leurs objectifs dans le cadre fixé et dans les meilleures conditions : c’est son savoir - faire réussir. Il  consiste à traiter   simultanément et en cohérence les 3 niveaux en interaction que sont les  pensées, les comportements et les actions et à  gérer dans les trois dimensions pédagogique, relationnelle et facilitatrice.

La dimension pédagogique
Les apprentissages s’inscrivent selon une progression pédagogique 
Il s’agit d’apprendre à faire différemment au moyen de processus créatifs pour que les équipes expérimentent des savoir-faire, savoir être et savoir devenir pertinents.

La dimension relationnelle
 Le coach veille à la qualité de la communication, facilite la compréhension des processus de décision et laisse du temps pour intégrer. Entre permission,  protection et puissance, il veille au maintien d’un climat de confiance et de confrontation bienveillante entre les acteurs.

Le niveau facilitation
Le coach crée un cadre  structurant : il co-construit avec les responsables et les équipes le contrat et les objectifs, assure la régulation des processus tout au long de la démarche.  Il va  proposer de règles de fonctionnement avec  les acteurs,  véritable code de bonne conduite dont il sera le gardien.  Co-protection, co-responsabilité, oser dire, oser devenir, humour et plaisir, pro-activité sont quelques-unes de ces règles qui posent un cadre sécurisé permettant aux personnes d'avancer en confiance.

Un résultat gagnant-gagnant

Le coaching  donne aux acteurs les moyens durables pour réussir un changement profond. C’est pourquoi les  différentes étapes de l'intervention s’accompagnent du transfert par appropriation d’outils et acquisition de compétences directement utilisables dans le management quotidien. Ainsi se mettent en œuvre progressivement de nouvelles façons de manager, d’animer et  de diriger intégrés par tous.


 

 

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